22 février 2010

Nouvelle sous anxiolytique

Ça fait quelques heures que je suis rentré chez moi, mon deuxième chez moi. Ici dans cette cité universitaire qui ne m’inspire rien du tout. J’ai rangé mes affaires, mis mon téléphone à la prise et réglé la connexion internet qui déconne encore et toujours. J’étais seul, mes colocataires n’étaient pas encore là, et j’avais besoin de quelques mots d’amour. Je me suis connecté en espérant de trouver l’amour en personne.. et je l’ai trouvé ! Ma reine était là. On a discuté un petit moment, on s’est dis des mots doux, des mots d’amour. Ce que j’aime bien dans notre couple c’est qu’il est basé sur la communication. On se dit tout, on prend nos décisions ensemble, on se rassure mutuellement, on est toujours là l’un pour l’autre malgré la distance qui nous sépare et malgré nos engagements. Ensuite, je suis allé à la cafétéria du coin, juste en bas, pour me changer les idées, pour réfléchir, pour penser, pour rêver… J’ai mis de la musique et je fumais. J’avais remarqué que le serveur n’était pas de bonne humeur, il était triste, je le sentais. Un homme grand qui devrait avoir la quarantaine et que sa tristesse était le dernier souci de tous les présents, mais pas moi. J’ai toujours eu ce faible pour les gens triste et malheureux, et je me dis que je peux faire quelque chose pour eux avec quelques mots, quelques conseils,… parce que la tristesse, je sais ce que c’est. Je connais aussi certaines phrases qu’on pourrait me les dire quand je suis triste mais personne ne peut les dire, excepté l’art, la musique, l’amour… excepté une femme angélique… J’utilise souvent certaines phrases pour rassurer mes interlocuteurs et je le fais bien je suppose. Ce n’est pas des phrases toutes faites, ce ne sont pas des expressions que je prépare à l’avance, loin de ça.. Ce sont juste les mots du cœur qui soignent leurs maux du cœur. Le serveur avait pris une chaise et il est venu s’assoir à coté de moi. J’enlevai mes écouteurs et je me penchai vers lui pour le mettre à l’aise. Je lui demandai comment il se sentait et il a attaqué directement le vif du sujet. Il m’avait parlé de ses problèmes mais je ne peux pas entrer plus dans les détails pour respecter l’intimité de cet homme que je respecte beaucoup. Ça m’a marqué, ça m’a vraiment touché et j’espère que ce que je lui disais pourrait l’aider à supporter le coup et à être encore plus patient. Au bout de quelques cigarettes, quatre je crois, je me suis dis qu’il était temps de partir et que je ferai mes réflexions plus tard dans la nuit. Je suis mieux inspiré la nuit, normal, je suis nocturne. Une fois à la maison, j’ai pris un anxiolytique. Ce n’est pas parce que j’avais une crise d’angoisse ou que je me sentais mal mais j’avais tout simplement envie d’en prendre. Ensuite, je me suis dis d’aller écrire un peu, extérioriser pour mieux voir et comprendre. Je devrais revenir au blog, il me manque, mes écrits me manque aussi…

PS Merci à toi, femme angélique...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bon courage et bon retour chez toi

Bel.M a dit…

ENFIIIIIN !!!
tes écris nous ont manqués!
lire l'un de tes articles c'est pénétrer ton monde ,partager tes peines, tes angoisses et tes joies, c'est comme lire du Camus , tu as le don de transmettre et de communiquer tes émotions .Bravo.

wounded_spirit a dit…

@anonyme: C'est gentil :) bienvenue chez moi

@Bel.M: Merci beaucoup, comparer mes écrits avec ceux de Camus est le meilleur compliment que je peux avoir. Merci d'etre passé