24 novembre 2007

Centième note

Cent… comme sang ou sons. Il a fallu tout ce temps pour que je m’en aperçoive le sang autour de moi tout au long de ce chemin. Tout ce temps pour écouter ses sons sans pour autant les prendre en considération. Cent notes… cent tentatives… cent cris… cent questions… quelques joies incapables de satisfaire des insuffisances non définies à l’avance. Tout ce temps mais sans que je m’adapte à la personne que je suis entrain de devenir… Un long soupir et je tourne la page suivante… Encore du sang, des larmes brûlantes et beaucoup d’obscurité. Je reviens quelques pages en arrière… Des mensonges, de faux espoirs et une utopie que je rêvais de réaliser. Tout ce temps perdu à attendre et espérer… Je tourne encore les pages, peut être une centaine… Je ne me souviens plus vraiment ou j’en étais, encore moins ou j’en suis ni où je devrais être… J’ai envie de brûler toutes les pages… Visiblement ça ne servira à rien… Cent notes écrites avec mon propre sang sur une muraille noire, ça part dans tous les sens, sauf dans le bon, sans avoir aucun sens. Maintenant je me rends compte que ce n’était pas une muraille mais une cellule suffisamment espacée pour contenir de l’énergie noire et toutes mes faiblesses. Allongé sur le sol de ma cellule, sans aucun signe de vie depuis longtemps, je reprends un bout de force physique pour ramper. Il a fallu tout ce temps pour prendre une telle décision, pour arrêter tout espoir parce que finalement la source n’était pas si loin. Je rampe jusqu'à atteindre l’extrémité réfléchissante de la cellule. J’ai cru voir des reflets qui devraient être les miens… Il ne s’agissait plus de moi désormais mais de mois. Je pleure toutes les larmes de mon corps. Je saigne tout mon sang. Je me demande comment je me trouve encore en vie sans aucun but, sans motivation, sans espoir, sans confiance… Ce n’est pas ce que j’étais avant, je n’aurais jamais imaginé me trouver dans un état pareil. La question qui devrait se poser maintenant c’est est-ce que je veux réellement m’en sortir ? Avant, j’aimais ça… C’était le luxe d’avoir du chagrin. A présent, mon existence est ruinée, je ne me supporte plus ainsi. C’est vrai que j’en ai peur de m’en sortir, mais j’ai tellement envie de le faire…, c’est la seule alternative. I need a so long fucking therapy…

15 novembre 2007

Questions...

On se pose tant de questions qui resteront sans réponses. C’est plutôt évident et logique que les problèmes soient beaucoup plus nombreux que les solutions. Mais ce qui pourrait être alarmant, c’est quand on se trouve incapable de répondre à certaines questions que je qualifierai de superficielles, du genre ‘Je préfère telle ou telle chose ?’, ‘Je veux faire telle chose ou pas ?’ ou encore qu’on se demande sur ce qu’on aime faire. Généralement, ces questions ne se posent pas, seulement quand elles surgissent elles font forcément peur. On a toujours eu peur de perdre ses repères et d’être confus. Une fois, on m’avait dis que je ne devrai pas m’arrêter de me poser des questions. Evidemment, c’est une bonne pratique puisqu’on cherchera à satisfaire sa curiosité et qu’on sera amené à produire des réflexions parfois surprenantes. Malheureusement, c’est un processus imparfait étant donné que nous sommes rien que des simples mortels bourrés de complexes et contrôlés par nos angoisses. Cela dit, les questions ne seront pas toutes les bienvenues. Je site ‘Pourquoi je me reconnais plus dans la glace ?’, ‘Pourquoi je me suis levé ce matin, et pourquoi je devrais le faire demain ?’, ‘Pourquoi rêvons nous ?’, ‘Pourquoi cherchons nous le bonheur, et c’est quoi déjà ?’, ‘Pourquoi veut-on réussir ?’… C’est une sorte de spirale infiniment grande qui ne cesse de se développer…; plus on avance plus on s’éloigne du centre. Il va falloir compresser la foutue spirale… Est-ce que je pourrais le faire tout seul ?

10 novembre 2007

Je me demande si un jour...

Je me demande si un jour le temps passerait moins rapidement, s’il s’arrêterait pendant une période infime, le temps que je prenne un air profond. Je ne peux plus respirer. Tic…Tac…Tic… Tac… C’est ce que ma montre m’a répondu… Même si elle avait gardait le silence, le temps passera ignorant mes supplications. Les sons de la montre me font très mal, me stress, mais je n’arrive pas encore à trouver la réponse. Bonne où mauvaise soit-elle, je n’arrive pas à la trouver. Avant, j’inventais des réponses, des mensonges quoi. Une sorte de consolation. Evidemment, lorsqu’on est jeune, on ne pense pas vraiment à ce genre de mensonge. On joue le jeu et on y croit tout simplement, puisque ça nous aide. Plus le temps passe plus je me rend compte de la gravité des faits… Vivre dans des illusions et des rêves, ce que les gens appellent ‘vivre dans son propre monde’, mais peut-on vraiment appeler ça vivre? Comme je me sens extrêmement concerné par le sujet, je dis tout de suite et sans réfléchir, Non. On devient emprisonner par ses illusions, les rêves se transforment en cauchemars, on croit qu’on perds ses repères mais la vérité c’est qu’on avait jamais eu de repères parce qu’on croyait que la vie est belle et que c’était la vérité absolue. Ce genre de contrevérité m’étouffe, elle ne me donne aucune envie pour continuer, ça m’empêche de vivre. Cela pourrait éventuellement expliquer mon état, mes peines, mes douleurs, mes insuffisances et mon insouciance. Maintenant, je me dis que le temps ne s’arrêtera jamais et qu’il ne pourra jamais m’apporter de réponses, il n’y est pour rien. Je réalise maintenant à quel point la situation s’aggrave. Je me demande alors si un jour je pourrais relever ma tête… si je pourrais me débarrasser de toutes ces douleurs, cette boule de peines qui défend sa place aux endroits les plus profonds de moi… si jamais j’arriverais à ouvrir mes paupières… si j’arriverais à me reconnaître devant la glace… Je me demande si un jour je pourrais voir de nouveau à travers ma fenêtre… Je suis toujours là, les réponses… Je n’en sais rien.

Je crois que je devrais revenir vers l’islam…

04 novembre 2007

Le vent du nord

Le vent du nord soufflera sur la ville traversant toutes les ruelles, frappera à toutes les portes mais elles seront toutes fermées à clé. Le vent du nord atteint ma porte et m’emporte vers de nouvelles portes encore closes… On a traversé tant de paysages qui défilaient devant mes yeux à la vitesse de la lumière, j’essayais désespérément de ralentir mais j’étais obligé de me cadencer à son rythme. Un rythme imposé… Un orage éclate, puis un autre et un autre… Le vent souffle encore…, moi, je n’avais plus de souffle… Il pleuvait des cordes, l’eau coulait partout et lavait les papiers que je grattais pendant les interminables nuits faisant disparaître mes écrits. De toutes les manières, on ne se souviendra pas du vent, ni de la ville, ni des portes. L’orage, oui peut être, on s’en souviendrait. Mes écrits avaient disparus avec la pluie mais ils sont toujours là, gravés profondément à l’intérieur de moi. Les mots se sont alliés avec les maux, la pluie avec les larmes,… mais personne ne s’en souviendra sauf moi et quelques poussières…