11 février 2008

Fuck me, I'm not famous (Part IV)

Je crois que ce texte commence à devenir un peu trop long et ça sera mieux si je le termine ce soir. Entre nous, c’est la partie la plus critique de tout le récit. J’espère pouvoir bien m’exprimer pour ensuite tirer les bonnes conclusions de ce que j’avais écrit et de vos commentaires enrichissants. Parlons maintenant du second degré. C’est comme une grande crise de panique en fait, pendant laquelle je perds le contrôle. Comme je disais hier, le rythme cardiaque s’accélère, je deviens très nerveux et beaucoup d’autres symptômes. Je sens surtout que je ne sers à absolument rien du tout et que je n’ai plus aucune envie. Quand je dis aucune envie, j’ai l’impression que l’expression s’avers approximative et qu’elle n’exprime pas le sens voulu. Disons que je me sens tellement mal que ça m’arrive de penser que je vais exploser d’une minute à l’autre. En un mot, c’est insupportable et quand ça m’arrive je pense même au suicide. Des fois, je me dis que si je n’étais pas musulman je me suiciderai tout de suite. Je ne suis pas un suicidaire quand même, allé ! Il est très difficile de décrire un tel état de détresse, en fait. Je n’arrive plus à me rappeler de certains détails. A propos, certain commentateur anonyme vient ici pour me dire que je suis fainéant, que si je veux bosser, je bosse et je me tais et d’autres choses qui m’ont blessé, franchement. Evidemment, je ne cherche en aucun cas à me défendre ou à m’expliquer parce qu’il ne pas me juger à travers quelques mots lus sur mon blog mais je voudrais dire deux ou trois mots la dessus. Tous ce que j’entends, ce que je vois voire ce que je fais quand j’entre dans un état de panique est oublié à jamais ou presque. Comme si je deviens un trou noir, tous ce qui entre ne sort jamais. Cela est tant, quand j’essaye de bosser, comme il dit, je lis, je relis, je fais et je refais les trucs trente six milles fois sans pour autant pouvoir les garder en tête. Ma mémoire me joue des trucs et elle me trahit souvent, et tu sais quoi, ça me fait tellement de peine. Soi sûr anonyme, jt’en veux pas, passons maintenant. D’autres commentateurs ont évoqué un point très sensible qui est la confiance en soi. Il est vrai que j’ai perdu tout ce qui me restait de ma confiance en moi. Or la confiance c’est notre ‘fuel’ et on ne peut pas vivre en son absence. Elle est liée aux multiples échecs que j’ai endurés pendant tous ce temps. C’est tellement compliqué que je n’arrive pas à voir si ce sont les échecs qui ont causé la perte de confiance ou le contraire (les deux sens sont vrais). D’ailleurs je devrais insister sur ce point lorsque je serai chez le psy. Je voulais parler maintenant sur ma relation avec les autres mais cette partie devient plus longue que je ne le pensais. Laissons ça pour une autre fois.

To be continued…

10 février 2008

Fuck me, I'm not famous (Part III)

Le trouble psychiatrique n’est pas un choix comme l’a dit Mad Djerba. Soi je suis malade soi je suis sein, il n’y a pas d’autre alternative. Mais comme je l’avais expliqué précédemment, découvrir que je suis atteint par un trouble ne me causera pas tant de peine. Honnêtement, ce qui m’inquiète le plus ici c’est mon ignorance. J’ignore tous sur moi-même, sur ce que je suis et, évidemment, sur ce que je deviendrai plus tard. La seule chose que je n’ignore pas c’est mon passé. Vous avez sûrement remarqué que même pour le passé j’ai employé le verbe ignorer dans la forme négative, cela supposerait que j’ai uniquement une petite idée sur mon passé, je ne suis pas sûr de le savoir. Je ne veux pas entrer dans de tel détail mais je vais le faire quand même. Je pense que je ne suis pas bien placer pour dire que je tiens mon passé en main. Parce que quand je découvre que j’entends sans écouter, je regarde sans voir et que je pense sans réfléchir je me dis qu’il y a forcement un truc qui déconne chez moi. En revanche, mon passé, tel que je le vois maintenant, ne présente pas de problèmes. Au contraire, avant, c’était beaucoup mieux qu’aujourd’hui et il n’y avait pas de faits marquants pouvant expliquer le malaise actuel. Tous ça pour dire que mon passé me semble clean cependant le narrateur essaye de me convaincre que la cause de toute cette peine est cachée dans l’un de ces tiroirs. A vrai dire, ça me parait logique. Je vais tenter à présent d’explorer cette peine pour savoir si elle est réelle ou pas. Il est vrai que je la ressens, je la ressens quasiment tous les jours mais je me dis qu’elle pourrait être une illusion. Je ne sais pas. Il est à signaler ici que je la sens plus quand je suis en public moins quand je suis seul, l’inverse est parfois vrai, mais c’est généralement le cas. La douleur se divise en deux. Un premier degré et un second: le premier n’est pas inquiétant, d’ailleurs tout le monde le ressens. C’est une simple inquiétude, de simple angoisse. Par contre le second degré fait du mal, il accélère le rythme cardiaque, il cause des maux de tête, il freine la respiration, il me fait sentir que je suis prisonnier, il me donne une grande envie de pleurer,… Il n’existe pas de comportement spécifique à chaque degré et il n’existe pas une bonne façon pour gérer la situation. Quand je suis seul et qu’elle est du premier degré il me suffit de jouer à la PES, de voir un film ou d’écouter ma musique préférée par exemple pour me sentir mieux. Si elle passe au second degré, je pars chercher quelques bons amis ou je les appel. Ça ne m’aide pas beaucoup mais bon. Le second degré ne me quitte que lorsque j’aille dormir, après que mon cœur aurait battu tellement fort à 200 à l’heure. Le résultat n’est pas garanti bien sur, c’est tellement aléatoire que ça me rend encore plus fou. Quand je suis avec d’autres gens, c’est autre chose. Les gens c’est ma famille, mes amis, mes soi-disant-amis et mes collègues à la fac. Cette classification ne sert à rien puisque les autres je les vois ainsi: ma famille, les amis dont j’ai toujours besoin d’eux, les amis dont j’ai parfois besoin d’eux et les autres. Je dois l’avouer, c’est un peu égoïste et hypocrite de ma part mais j’y peux rien (je reviendrais plus tard sur ça). God damn it ! Je cois que la dernière classification n’a pas de sens non plus. Je dirais que c’est moi et les autres tout simplement.

To be continued…

08 février 2008

Fuck me, I'm not famous (Part II)

Je suis tellement confus que j’ai vraiment du mal à poursuivre ce que je veux dire. Ça serait plus raisonnable de poursuivre avec la maladie pour essayer de comprendre cette histoire d’être et de paraître à travers mon expérience personnelle. Juste un éclaircissement, quand je dis ça, je ne cherche en aucun cas à généraliser ou à développer une théorie. C’est clair que la sociologie n’est pas mon truc, et ce que j’essaie de faire c’est simplement comprendre ce qui est entrain de m’arriver. D’ailleurs, je crois que c’est la quête de tout le monde.
Malade ou non? C’est la question du moment. Les humains fuient par instinct à la douleur et ça nous affole d’être malade, particulièrement quand il s’agit d’un trouble psychologique ou mentale. Moi, au contraire. Paradoxalement, je trouve que ce que j’avais dis dans le texte précédent est absurde, pourtant c’est vrai. Je veux tellement être atteint par un vilain trouble psychologique. Dans ce cadre, trois éventualités me traversent l’esprit. La première pourrait être à l’origine d’une insupportable insatisfaction vis-à-vis du regard que porte les gens sur moi. En d’autre terme, la partie la plus faible de mon esprit estime qu’elle a besoin qu’on s’inquiète d’avantage sur elle. Elle veut que les autres s’occupent d’elle. En cas de maladie, ça pourrait attirer plus d’occupation et d’attention. En effet, l’entourage sera plus attentif à ce qu’il dis et ce qu’il fait face à un malade (en tout cas c’est ce qu’elle pense). Appelons cette partie de moi P1. Elle estime aussi que la guérison se fera en très peu de temps. La deuxième, P2 essaiera de trouver enfin une explication, plus ou moins raisonnable selon elle, à cette interminable souffrance à travers ce trouble. La troisième partie, P3, voudra trouver une explication à tous les échecs scolaires et sociaux. Elle pense le trouver dans la maladie. Après cette classification, il est un peu difficile de situer ces trois parties soi dans l’être ou le paraître. Il est évident que P1 figure dans le paraître parce qu’elle évoque explicitement les autres et leurs influences. P3 fait allusion aussi aux regards extérieurs mais implicitement car la réussite et l’échec, au-delà de la satisfaction ou l’insatisfaction personnelle, sont liés aux regards externes. Nous aimons que les gens apprécient notre travail, on ne peut pas le nier. P2, en son intégrité, concerne uniquement ce qu’on a appelé précédemment l’être et non le paraître. Ceci est vrai dans le cas où je ne suis pas masochiste. Ce n’est pas à écarter mais c’est peu probable. En résumé, deux parties sur trois accordent une grande importance aux autres. Une vérité qui me laisse sans voix, moi qui croyais le contraire. Ça pourrait expliquer le désaccord entre le narrateur et moi. En fin de compte, qu’est ce que j’en ai tiré de tous ce bordel? Où m’amène tous ça? A nulle part, c’est simple. Mais, le narrateur me fait passer une mélodie triste pareil à celle qu’on écoute à la fin d’un film tragique. On en conclu que ça doit être la fin de l’histoire. Aurais-je cette force surhumaine pour visualiser ce film encore une fois et éventuellement améliorer certaines scènes?

To be continued…

07 février 2008

Fuck me, I'm not famous (Part I)

Il y a une grande différence entre l’image que nous voulons refléter, l’image à travers laquelle les gens nous perçoivent et ce que nous sommes vraiment. Généralement, nous essayons de refléter ce que nous n’avons jamais réussi à être. C’est une sorte de consolation envers nous-même, non seulement à travers les regards extérieurs mais aussi à travers notre regard intérieur. Nous cherchons à tout prix la reconnaissance des autres pour ne pas voir à quel point on est pathétique. L’entourage y joue donc un rôle important: plus on est entouré par des personnes superficielles, on réussi plus facilement à faire passer l’image. Mais quelle réussite! Es ce qu’on est là pour nous ou pour les autres? Tous ce que nous faisons, ce que nous voulons faire et ne pas faire, c’est pour nous ou pour les autres? Pour quoi a-t-on si peur de découvrir ce qu’on est vraiment? En fait, ça ne fait qu’empirer les choses parce que, je pense, que le trouble dissociatif est inévitable et ça serait difficile plus tard pour nous de trouver une différence entre soi et l’image. On perd forcément le contrôle, on doute, on cherche à droite et à gauche pour savoir qui mène et qui est mené. Parfois, il me semble d’avoir la situation en main croyant que j’ai fait telle chose suite à ma propre volonté mais tout de suite après j’entends cette fameuse voix interne. Maintenant, cette voix, je l’appel ‘le narrateur’. Le narrateur me dicte ce que je dois et ce que je ne dois pas faire, il me rappel certains faits du passé, certaines paroles que j’avais prononcé, il chante, il me fait croire des trucs. Je ne comprends pas pourquoi est il si cruel avec moi, je ne fais que répéter ce qu’il dis et je ne fais que ce qu’il me demande de faire. Des fois, je désobéis. Le narrateur rigole et me dis que c’était ma propre voix. J’ai tellement envi de ne pas y croire. Aurai-je le choix? Aurai-je ce putain de choix? Mais c’est quoi cette histoire de narrateur… ça pourrait être un autre mensonge pour ne pas prendre ma vie en main et pour fuir la responsabilité. Serai-je aussi faible que ça? Et pourquoi je n’appel pas le psy d’ailleurs? Aurai-je le plus peur d’être sein que d’être malade ou quoi? Ça n’a aucun sens si je dis que ça m’arrangerait d’être malade, mais c’est la vérité. En absence de la maladie, il sera difficile de me trouver un autre prétexte pour baisser les bras et pour ne pas continuer. C’est la solution facile (si vous permettez que je l’appel solution). Je suis parfaitement conscient que ce que je raconte est très grave mais il fallait que je le refoule, ça ne m’aide plus beaucoup, mais bon…

To be continued…