Les drogues que je prends ne servent à rien. Oui, je prends de la drogue mais d’une façon légale… C’est mon psy qui me les prescrit. Maintenant, je prends un anti dépresseur le matin, Rosale et un anti psychotique le soir, Zolen 200mg (médicament générique du fameux Zyprexa). Le soir aussi je me permets d’autres pilules, mes préférées Temesta 20mg. C’est un anxiolytique. Je ne devrais plus en prendre au risque de tomber dans l’addiction… Mais qu’importe ! Quand ça va mal, je prends une forte dose de Temesta, enfin… 2 à 4 pilules. Ça permet de diluer mes angoissent et mes peurs, mais plus maintenant. Tous ce que ça me fait c’est de la somnolence et moi j’en profite pour bien dormir. Je me trompais donc quand je disais qu’ils ne servent à rien… Quel gâchis ! Puisqu’on est dans le bain, je vais évoquer un souvenir pas assez lointain. Un certain 13-05-2009 à 2h du matin. C’est surement à cause de ce chiffre 13… mais non ! Little Woundey n’est pas superstitieux. Il faut dire qu’à cette époque j’ai vécu les pires moments de ma vie. Ce n’est pas aussi simple que ça a l’air, au contraire, c’est très compliqué. Les pires moments de ma vie est une expression approximative, probablement elle ne veut rien dire chez certains. Au cours de cette période j’étais très dépressif… Encore faut-il rappeler que la dépression n’est en aucun cas un état d’âme. C’est une maladie comme une autre, comme la grippe ou le cancer. La dépression n’était pas suffisante, il y’avait aussi mon trouble de la personnalité limite, le fameux trouble encore méconnu par les spécialistes et qui me fait des ravages. Une foi j’avais lu livre, ‘tomber sept fois, se relever huit’… Qui était son auteur déjà ? Bien sur que je me rappel de son nom, Philippe Labro. Sans entrer dans les détails du livre mais l’auteur a utilisé une comparaison que je trouve vraiment bien… Il comparait son mal être et la douleur qu’il ressent dans sa poitrine par une broyeuse. Il a raison, parce que la broyeuse n’arrête pas de broyer notre abdomen. Moi, je possède cette broyeuse mais j’ai une autre dans le ventre que je ne trouve pas comment la qualifier. Quel gâchis ! Notre souffrance est invisible personne ne peut la voir sauf les souffrants eux même qui savent ce que c’est. Bref, ma souffrance invisible devenait de plus en plus insupportable… Les idées noires, les idées suicidaires, l’auto mutilation sont devenue mes seul compagnons. La veille du 13-05-2009 je discutais avec un ‘ami’ il me disait des conneries sur la fille que j’aimais à l’époque. Ne croyez pas que je vais me suicider à cause d’elle mais disons que c’était un facteur catalyseur, si vous permettez. Donc voila, en une seconde j’atteins la limite du supportable et je me dirige vers mon sac pour prendre mes drogues, je voulais une fortes doses. J’ai versé 10 pilules Dépakine 500mg et je les avalé d’un seul coup. Je faisais ça pour atténuer la douleur mais c’était ma première tentative de suicide, c’est ce qu’on m’avait dis à l’urgence… En fait, j’ai appelé C. et je lui ai raconté le truc et moi je me sentais prés pour partir, disparaitre. C. était très angoissé sur le sort de son ami, il ne savait plus quoi faire… Y. a pris les choses en mains et a appelé le SAMU… Pendant que nous attendant le SAMU je pleurais comme une gamine de 5 ans, une gamine perdue et abandonnée mais je me sentais vraiment prêt pour passer de l’autre coté du paysage. Quelques heures après, je commence à sentir le vertige et le mal à l’estomac… Je me sentais tout prés, si je pourrais tendre la main j’aurai touché l’ange de la mort. A l’ambulance, on me fait des injections et on surveille régulièrement mon rythme cardiaque. Ce voyage de chez moi jusqu'à mont fleury pouvait être le dernier voyage, le voyage de la mort. Une fois arrivé on me fait un lavage gastrique, on m’oblige à boire du charbon. Moi j’étais très coopératif comme un bon garçon, ils ont voulu que je passe la soirée sous surveillance mais j’ai refusé, je leur ai dis que je vais prendre une ‘sahfa lablebi fi beb jdid’ et ils m’ont laissé faire, c’était très gentil… Quand je suis revenu récupéré ma carte d’identité il voulait que je pays plus de 100d parce que l’assurance ne prends pas en charge les tentatives de suicide. Alors moi je me suis enflammé à tord ou à raison et je criais que c’est pas une tentative de suicide… Et c’est justement là que j’avais tout compris…
Mais ce qui est super bien chez le CAMU s’est qu’ils ont des personnels non seulement non formé mais qui savent pas s’exprimer rationnellement. Vous savez ce qu’il m’avait dis «Arrete ces conneries, sa7bi.. ça sert à rien… Même les filles ne se suicide plus.. chbik ? mti9er ? bara o5rej as.har » on voit clairement les paroles du sage qui sont indiscutables s’il vous plait. Après la tentative je voulais qu’on m’hospitalise pour me protéger et pour protéger les miens. J’ai parlé avec mon psy et il ma conseillé d’aller voir chez l’hôpital psychiatrique Razi… Et j’y suis allé…
(To be continued)
9 commentaires:
à une certaine période "maudite", je suis aussi allée chercher de l'assistance psychiatrique et je connais le "Rosal"( entre autre)mais tu sais, à la fin, c'est une question de volonté, ni psy, ni "drugs", ne peuvent vraiment résoudre ce mal être et effacer ces foutues idées noires.
Somber ds la mélancolie et continuer à déprimer est est en lui même un " poison" qui mène à une mort lente, un suicide; donc pourquoi en rajouter une couche et passer à un acte de plus?
Lève toi, man ! j'espère qu'un jour, toi aussi ton psy te "chassera" de son cabinet et te demandera de ne plus venir le / la voir, car t'es assez fort pour régler tes soucis tt seul :)
je rejoint snawsi en te disant que c'est vrai que tes drogues peuvent t'aider à dormir, mais jusqu'à quand? tant que tu as la force et la capacité d'analyser l'état qui te pousse au suicide, tu as surement la force de le chasser de toi et de dire enfin waaaaaw!!!! je suis libre de tous mes drogues et de tous mes chagrins et que la vie peut être vue par un autre coin qui n'est pas si mauvais.
je croix que tu dois bien suivre ton thérapie et prendre tes médicaments c très important... le malheur qu'en Tunisie les conditions pour les malades psychiques sont lamentables .moi je croix que les tiens doivent t'assister pour t'épargner les incidents imprévisibles.. les malheurs qu'on voix à l'hôpital razi doivent te déranger la tête plus . je prie dieu qu'il te sauve l'âme par sa miséricorde .Et cherche la paix au fond de ces idées qui te dérangent ,chaque fois qu'elles viennent e hanter tu l'extériorise et tu en fais un chef d'œuvre comme tu l'a fait dans ce poste qui doit assommer les plus talentueux des écrivains
@Snawsi et Illusions: Ce n'est pas aussi simple que vous ne le croyez.. Ce n'est pas une question de volonté, ni d'effort.. On parle ici d'une maladie qui m'empêche de vivre. J'ai besoin non seulement des médicaments mais d'une thérapie comportementale et cognitive pour soigner cette personnalité limite.. Merci d'être passé par ici :)
@guyguoz: Tu as raison.. Merci beaucoup pour ton encouragement, ça me réchauffe le coeur
je repasserai pour voir comment tu évolues, ok? et pour la thérapie 2 comportement: aya istekbess trayef :p
I didn't understand the concluding part of your article, could you please explain it more?
c'est facile qu'on te dise lève-toi...le problème c'est que cela devrait émaner de soi-même...quant au personnel du camu, je pense que tu t'attendais à un personnel comme en suède, en allemagne, suisse ou canada ..ce personnel n'est que le reflet de la mentalité sociale..j'ai vécu une bouffée délirante d'origine toxique, après une prise chronique et massive de cannabis...associée à un repli au long cours sur moi-même, presque toujours seul chez moi...avec la télé...cette bouffée délirante était l'une des plus grandes peurs de ma vie..Quelle angoisse indescriptible! Je ne peux même pas la décrire: si tu n'a jamais vécu un délire pareil, tu ne peux pas me comprendre et sentir..c'est pour ça les gens "ordinaires", te disent: ekbess rou7ék, w yezzi blé khouf...etc...après, c'était lexomil, puis un ou deux paquets de zyprexa, puis l'alcool, maintenant j'ai arrêté tout, sauf que j'ai passé 8ans de ma jeunesse engouffré,alors que j'étais trooop ambitieux et maintenant je suis un carrefour de chemins: j'ai un concours de résidanat en médecine à passer en septembre, faut que je révise et je n'arrive pas, je crois que je vais m'aider du zyprexa pour les quelques mois qui restent et du sport. Merci pour ton partage, c'est en quelque sorte une thérapie de groupe. Le pire c'est que j'étais victime d'abus sexuels à maintes reprises durant mon enfance, 3ans! et le comble par mon "demi"-"frère" aîné... j'avais gardé le secret jusqu'à l'âge de 27ans, et le pire maintenant personne ne ressent ta blessure...Il faut compter seulement sur soi-même, malheureusement...pour essayer de se relever et s'en sortir, alors que j'aurais aimé être soutenu par une fille, qui connaitrait mes blessures, et non mes carapaces , et continuer à m'aimer, et vouloir partager le bout de chemin de cette vie , à rendre belle à deux...maintenant j'aimerais bien connaitre même une fille qui a subi les mêmes abus sexuels et même toxicomanie...avec un certain niveau intellectuel et d'instruction...pour pouvoir comprendre l'intimité que j'ai perdu à cause des baus vécus durant mon enfance, les angoisses infantiles que j'ai connu, la notion du corps amputée, et les phobies sociales...j'espére que je ne t'ai pas dérangé avec ce long commentaire sur ton article, encore désolé et merci pour ce partage.a+ Nawfel 1979
ceci va paraitre un peu egoiste, mais je suis contente d'avoir trouvé des personnes qui souffrent comme moi . Je suis borderline moi aussi et c'est l'enfer
Et les commentaires du genre "estekbess" et "bara asher" me scandalisent alors la
Enregistrer un commentaire